Professeur Karine Clément
Karine Clément est Professeur en Nutrition à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière et directrice de l’unité de recherche sur Nutrition et Obésité (Inserm 1269). Elle est reconnue internationalement pour ses travaux sur le traitement des formes sévères d’obésité à l’aide d’une nouvelle molécule qui régule la prise alimentaire incontrôlée et dont le bénéfice thérapeutique est reconnu par la Haute autorité de Santé depuis 2021. Ces travaux constituent une avancée majeure dans la prise en charge et le traitement des patients obèses.
Ses recherches fondamentales et translationnelles au plus haut niveau dans le domaine de l’obésité et des troubles métaboliques associés ont permis d'explorer le rôle du tissu adipeux, de l'intestin et du microbiote, d'identifier de nouveaux moyens de stratifier la maladie et de nouvelles thérapies afin d’améliorer la santé cardio-métabolique, et d'élaborer de nouvelles stratégies dans la prévention et le traitement de l'obésité.
Professeur François Pattou
François Pattou est professeur de Chirurgie générale à l’Universiité de Lille depuis 2002, et chef du Service de Chirurgie Générale et Endocrinienne au CHRU de Lille depuis 2006. Il prend la direction, en 2001, de l’unité Inserm « Biothérapies du diabète ». Il contribue, en 2009, à la fondation de l’EGID (European Genomic Institue for Diabetes), où son équipe s’installe. C’est le premier institut de recherche en France dédié spécifiquement au diabète, à l’obésité et à leurs complications. Il a été labellisé Laboratoire d’excellence (LabEx) en 2011. Le Pr Pattou y dirige aujourd’hui l’unité « Recherche translationnelle sur le diabète ». Il est l'auteur ou co-auteur de plusieurs brevets.
Distinctions
2020 Prix de la Fondation Victor et Ermina Mescle FRM
2012 : Prix Matmut de l’Innovation Médicale 2012, Trophées de la Fondation de l'Avenir
2007 : Grand Prix de l’Académie de médeciner.
Professeur Hélène Eltchaninoff
chef de service de Cardiologie de l’hôpital de Rouen.
Dès 1986, jeune interne, Hélène Eltchaninoff participe au développement d’un traitement destiné à sauver des patients souffrant de rétrécissement aortique. Une maladie mortelle touchant la valve aortique cardiaque qui survient avec l’âge, quand la calcification vient à l’empêcher de s’ouvrir correctement. Le traitement consiste à remplacer la valve par une prothèse. Mais depuis, Hélène Eltchaninoff
a élargi ses recherches à l’origine moléculaire du rétrécissement aortique afin de proposer une intervention évitant le recours à une chirurgie lourde.
Morgane Bomsel
immunologiste, directrice de recherche à l’Institut Cochin.
Spécialisée dans les mécanismes d’infection par le virus du sida, Morgane Bomsel s’intéresse aux muqueuses de l’organisme, c’est-à-dire buccale, pulmonaire ou sexuelle, qui sont en première ligne lors du contact avec un virus. Pour la première fois, elle met en lumière la capacité des anticorps secrétés par la muqueuse à neutraliser l’entrée d’un virus dans l’organisme. Une découverte qui mène en 2013 à la conception d’un projet de vaccin contre le VIH, en partenariat avec Mymétics, et à un essai clinique de phase 1. Ces derniers temps, Morgane Bomsel progresse sur les mécanismes d’infection des muqueuses pulmonaires par le virus de la Covid : en mai 2020, l’une de ses découvertes a donné lieu à un nouveau brevet.
Professeur Guillaume Canaud
Professeur de Médecine à l’hôpital Necker Enfants Malades et dirige une unité de Recherche fondamentale.
Avec son groupe de recherche, il s’intéresse à une maladie génétique orpheline appelée syndrome de CLOVES. Les patients atteints de cette anomalie génétique présentent des déformations d’une ou plusieurs parties de leurs corps.
Les patients souffrent, dès l’enfance, d’un handicap physique et esthétique, de douleurs chroniques et d’une grande fatigue. Les seuls traitements sont symptomatiques, avec parfois des interventions chirurgicales à répétition. Cette pathologie très invalidante n’avait jusqu’a récemment pas de traitement spécifique.
Guillaume a récemment identifié un médicament qui neutralise l’effet de la mutation en cause. Le résultat est spectaculaire : les symptômes régressent et la qualité de vie du patient s’améliore considérablement.
En 2018, la publication des résultats salvateurs obtenus chez 19 enfants et adolescents, à l’hôpital Necker, a un retentissement mondial.
Avec son équipe, Guillaume Canaud poursuit ses recherches pour comprendre les mécanismes de la maladie ses travaux sont un exemple exceptionnel de réussite de recherche menées au bénéfice des malades. ients ne peuvent pas trouver n’existe pas. https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/syndrome-de-cloves-la-molecule-miracle-7900114245
Professeur François Pattou, Lauréat 2022
Professeure Hélène Eltchaninoff, Lauréate 2021